Le marché des sapins de Noël
Les ventes de sapins de noël, en France, sont en progression constante sur les 10 dernières années. France AgriMer a publié les chiffres du marché en 2016. En voici une synthèse.
Pour les fêtes de fin d’année 2016, près d’un foyer sur quatre achète un sapin et pour un foyer sur cinq, il s’agit d’un sapin naturel.
Les Nordmanns continuent de prendre des parts de marché en volume et en valeur sur les épicéas, mais leur prix moyen d’achat montre une inflexion depuis deux ans, sans changement notable dans la répartition des sapins achetés en fonction de leur taille.
L’achat du sapin est de plus en plus anticipé, un peu plus de quatre sur dix sont achetés entre le 1er et le 9 décembre et l’écart se résorbe progressivement entre Nordmanns et Epicéas.
La grande distribution demeure en tête des lieux d’achat des sapins naturels devant les jardineries spécialisées. Sur le long terme, ce dernier circuit tend à perdre des parts de marché, alors que l’exploitation est en tendance plutôt haussière sur la même période.
Après les fêtes, 3 acheteurs de sapins naturels sur 4 déclarent recycler leur sapin, principalement en le déposant dans un point de collecte. Ce comportement est en hausse significative versus 2013. La prise en compte, lors de l’achat, de la possibilité de recycler ou replanter le sapin est d’ailleurs déclarée importante par la moitié des acheteurs.
L’étude apporte un certain nombre de préconisations.
1. Même les actes d’achat d’Epicéas tendent à être effectués de plus en plus tôt dans le mois de décembre.
Il s’agit d’en tenir compte et assurer dès le début de période de vente un approvisionnement suffisant d’Epicéas dans chaque circuit de vente concerné.
2. Bien que l’achat soit majoritairement effectué en grande distribution, sur le long terme, les achats sur l’exploitation (pépiniériste, horticulteur) tendent à progresser, aussi bien pour le Nordmann que pour l’Epicéa.
Les distributeurs ont intérêt à insister sur le bénéfice des circuits courts (dans les régions propices), sur le savoir faire local, sur la fraicheur et donc la longévité des produits.
3. Dans les circuits de spécialistes des végétaux,sur le long terme, les jardineries spécialisées perdent des parts de marché dans les achats de sapins naturels.
Sans doute auraient-elles intérêt à revaloriser l’achat dans ce circuit en amplifiant les services additionnels associés à la vente de sapin (conseil déco, trucs et astuces pour garder le sapin en bon état jusqu’à Noël, etc.).
4. Même si le chiffre progresse, le dépôt en points de collecte après les fêtes ne concerne encore que moins de la moitié des foyers ; alors même que la moitié des acheteurs se préoccupent de ce point lors de l’achat.
Il faudrait proposer la liste des points de collecte aux clients sur le lieu de vente du sapin naturel (en libre service près du rayon des sacs à sapin, lors du passage en caisse, etc.).